Sur Switch 2, les Game Key Cards font hurler une partie des joueurs, et Star Wars Outlaws n’échappe pas à la polémique. Le jeu demande une activation via carte puis un téléchargement complet, ce qui frustre les fans de boîtes. Ubisoft prend la parole et détaille pourquoi ce choix s’est imposé.
Snowdrop et la limite des cartouches
Au cœur de l’explication, il y a Snowdrop, le moteur maison d’Ubisoft. Rob Bantin, audio architect, précise que l’outil s’appuie intensivement sur le « streaming disque » pour faire apparaître de vastes zones en temps réel. Or, d’après lui, les cartouches de Switch 2 ne délivrent pas la vitesse de lecture nécessaire pour atteindre le niveau de qualité visé.
Il insiste également sur le fait que la question budgétaire n’a pas pesé dans la balance : c’est la performance qui a tranché. Une analyse qui fait écho aux réserves de John Linneman de Digital Foundry, qui souligne qu’un moteur pensé pour le SSD se heurte naturellement aux contraintes inhérentes à ce format de support.
Portage tardif, stockage verrouillé et aucune issue
Ubisoft ajoute que le contexte de développement a joué. Si Star Wars Outlaws avait été pensé d’emblée pour Switch 2, l’architecture aurait pu être adaptée autrement. En pratique, le jeu a été conçu pour des plateformes SSD, et la machine de Nintendo est arrivée dans le processus en fin de parcours.
Autre frein majeur : la Switch 2 n’autorise pas la copie des données d’une cartouche vers le stockage interne, empêchant tout compromis technique.
Même une cartouche 64 Go aurait pu englober le contenu, mais le débit de lecture resterait insuffisant pour ce type de production. Face à ce goulot d’étranglement, Ubisoft a préféré exiger un téléchargement intégral plutôt que d’offrir une expérience saccadée ou bridée.
Le raisonnement d’Ubisoft est limpide sur le plan technique, mais il ne calmera pas toutes les critiques. Les joueurs attachés au « physique » voient dans ces Game Key Cards un emballage sans la promesse de l’autonomie hors-ligne. Reste que, pour Star Wars Outlaws, entre ambitions techniques portées par Snowdrop et limites matérielles de la Switch 2, l’éditeur affirme avoir choisi la solution la plus fiable pour préserver la qualité de jeu.
